• Publié par Akim Demora

La synthetic data débarque en marketing : finies les promesses en carton, place à l’impact terrain.

  • Analytique et data management
  • Data visualisation
  • Data management platform

Tu galères à créer des segments clients bien pensés sans te faire peur avec le RGPD ? La synthetic data, c’est ton nouveau joker. La data tricotée par IA, ça pourrait bien balayer les contraintes réglementaires et faire décoller ta perf marketing.

La data, t’en as des tonnes, mais les vraies pépites sont rares – et souvent bloquées par le RGPD. Jusqu’ici, la synthetic data, c’était réservé à la medtech ou à la vision par ordinateur. Puis Microsoft, Google, IBM, Meta et OpenAI l’ont industrialisée. Aujourd’hui, ces datas synthétiques débarquent dans le martech pour simuler des parcours clients ultra-précis sur des segments jusqu’ici sous-représentés.

Points clés

  1. Simulation chirurgicale de segments
    Ces fake parcours de clients – par exemple, jeunes urbains de 19‑23 ans – sont générés pour optimiser les modèles marketing sans fouiller dans les datas perso. C’est clean, natif RGPD, scalable. Microsoft, IBM, Google DeepMind (avec AlphaGeometry 2) et Meta sont déjà dans la danse.
  2. Activation des échantillons rares
    Les startups Mainly AI, Hazy (rachetée par SAS), Gretel.ai, Statice, Datagen, Synthesis AI et Syntho ciblent les cas limites : onboarding, niches, data clients obscures. Leur taf ? “gonfler” ces segments pour améliorer les taux de conversion grâce à des GANs (réseaux antagonistes génératifs) qui garantissent la fiabilité statistique.
  3. Un marché qui envoie du lourd
    En 2023, la synthetic data, c’était un petit marché à 0,3 Md$. À 45,7 % de croissance moyenne annuelle, on vise 2,1 Md$ d’ici 2028.
  4. Freins éthiques et confiance limitée
    Mais prudence : CINT révèle que 60 % des pros restent sceptiques : fiabilité, authenticité, éthique… c’est encore le bordel, et les cas clients concrets manquent pour rassurer. MediaPost ajoute que c’est “une superbe base predictive, mais reste à valider sur le terrain”.
  5. Carton plein des Big Tech et M&A à gogo
    NVIDIA a mis une grosse claque au marché en achetant Gretel (valorisée à 320 M$+). SAS a repris Hazy en novembre. Les géants signent les gros deals, les mastodontes martech doivent surveiller sérieusement sous peine de se faire ringardiser.
  6. En route vers la maturité ?
    Selon Enäks, un SaaS B2B, on passe de moins de 5 % en 2023 à 75 % d’entreprises utilisant la synthetic data d’ici 2026. C’est un signal fort : ceux qui tardent vont se faire bouger par les premiers movers.

Insight

La synthetic data, c’est le game-changer potentiel pour tous les modèles prédictifs, segmentation et personnalisation — sans le casse-tête RGPD. Si ça se démocratise, on va basculer dans un marketing plus agile, plus fiable, et plus automatisé. Les Big Tech et gros SaaS martech se ruent dessus : il faut t’y mettre avant que la concurrence ne te mate.

Pour aller plus loin
  1. Intègre la synthetic data dans tes segments sous-représentés pour booster conversion et ROI.
  2. Combine données synthétiques + réelles pour réduire les biais et renforcer la fiabilité.
  3. Suis les avancées RGPD : mise en place de rigoureux tests statistiques et contrôles qualité (GANs).

Commentaires