• Publié par Akim Demora

Rohlik passe en mode tech : le Ocado tchèque débarque avec Veloq.

Ça ne rigole plus : Rohlik ne veut plus juste faire ses courses en ligne, il veut vendre la tech derrière. Après dix ans de runés en e‑grocery, la boîte sort son bébé Veloq et vise plus grand que Prague.

Rohlik, fondé en 2014 à Prague, est devenu rentable EBITDA sur ses marchés (Tchéquie, Hongrie, Allemagne). Sa force ? Une stack logistique automatisée et ultra‑efficiente, capable de traiter une commande en 12 minutes, sans plomber le ROI. À l’instar d’Ocado, il veut vendre ses algos et process à d’autres retailers.

Points clés

  1. Veloq : la tech en vitrine
    Rohlik a officialisé Veloq le 10 juin 2025 en spin‑off indépendant. L’idée : proposer son système d’auto‑entrepôt et sa logistique IA aux autres, pas juste l’utiliser en interne. Une offre tech complète : logiciels, installation d’entrepôts et support opérationnel.
  2. Profit + croissance = crédibilité
    En 2024‑2025, Rohlik a généré 1,1 milliard € de CA, croissance de +37 % sur un an, et est rentable en Tchéquie et Hongrie en EBITDA. Bref, ils ne vendent pas du rêve : ils ont un vrai modèle qui marche, ça rassure les potentiels clients.
  3. Copycat d’Ocado ? Totalement assumé
    Comme Ocado avec Ocado Solutions, Veloq se positionne comme service tech pour gros acteurs du retail alimentaire. Mais plus ambitieux : couvre installation d’entrepôts, pas juste software. Positionnement « AWS de la livraison alimentaire ».
  4. Ciblant gros joueurs
    Veloq vise les grosses chaînes retail cherchant le same‑day delivery, principalement en Europe et Amérique du Nord. Concurrence ? Transcend (le logiciel de Tesco), mais Rohlik mise sur la techno + logistique clé en main, ce qui fait la différence.
  5. Un vrai asset stratégique
    Derrière, y a tout un pitch de « capital + labour efficient », avec centres auto‑remplis, 25 000 SKUs, delivery 1–3 h, NPS 70 %. C’est du concret, pas du power‑point corporate. Veloq veut rendre ce combo rentable et scalable à d’autres.

Insight

C’est un signal fort : les pure players e‑grocery qui réussissent ouvrent leur tech en B2B. Le game se précise : ne plus être juste un retailer, mais une plateforme tech. Le move, c’est d’ouvrir sa stack pour devenir incontournable. Les gros retailers vont capter, voire s’allier, ou tenter la même chose en interne.

Pour aller plus loin

  1. Mappe ta stack logistique vs celle de Rohlik/Ocado pour repérer les gaps.
  2. Pitch en interne le modèle “software + infrastructure” pour renforcer ton e‑grocery.
  3. Explore des partenariats tech externes (ex : Veloq, Transcend) avant d’investir full DIY.

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