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RéinitialiserAlors que de nombreuses plateformes de seconde main ferment ou peinent à atteindre la rentabilité, certaines start-ups réussissent à pérenniser leur modèle. Leur secret ? Intégrer la chaîne de valeur, miser sur la tech et l’expérience client, tout en se différenciant de la logique de pure marketplace.
Le marché de la seconde main dans la mode connaît une croissance constante, porté par des aspirations sociétales fortes en faveur de la durabilité, mais aussi par des contraintes économiques chez les consommateurs. Des plateformes comme Vinted, Vestiaire Collective ou The RealReal ont popularisé ce modèle, mais leurs marges sont historiquement faibles et les coûts de modération, de SAV ou de logistique élevés. Vinted, par exemple, n’est devenu rentable qu’en 2023, après 15 années d’activité. Face à ces contraintes, de nombreuses plateformes françaises comme Videdressing, Rediv ou Omaj ont cessé leurs activités. D’autres misent sur un modèle radicalement différent pour survivre.
Ces stratégies soulignent que le succès dans la seconde main n’est pas uniquement une affaire de volume ou de commission, mais aussi de positionnement, de maîtrise de la qualité et de marketing de la confiance. Elles montrent que l’intégration verticale permet de sortir de la guerre des prix en valorisant le service et la marque. Les retailers traditionnels peuvent y voir une source d’inspiration pour diversifier leur offre, proposer un canal “responsable” de revalorisation de produits, ou même lancer leurs propres circuits de seconde main internalisés. La clé : conjuguer logistique maîtrisée, expérience e-commerce fluide, et contenu communautaire.